Les chartes départementales relative aux « engagements et bonnes pratiques de l’usage des produits phytopharmaceutiques pour de bonnes relations de voisinage » ont été approuvées par les services de l’État. Des textes sans ambition et mensongers !

Une mascarade

L’État vient de valider comme une avancée ce qu’Eau & Rivières dénonçait en mai dernier comme des projets sans plus-value environnementale et sanitaire, s’attachant uniquement à respecter la réglementation en vigueur, réglementation pourtant bien insuffisante. Ces chartes entérinent en effet des distances réduites d'épandage de pesticides par rapport aux habitations de 2,5 et 5m et l'utilisation de certains équipements… Ridicule, et surtout pas à la hauteur des enjeux pour protéger la santé des populations et la biodiversité !

Une mise à disposition du public du texte était organisée du 4 mai au 7 juin dernier sur le site de la Chambre d'agriculture... Site que tout un chacun consulte régulièrement, et qui était certainement la préoccupation première des Bretons en cette période de pandémie !

Et un mensonge

Rédigées par la Chambre d'agriculture régionale (on est jamais mieux servi que par soit même !), ces chartes n'ont fait l'objet d'aucune concertation avec les associations de protection de la nature, contrairement à ce qu'elles écrivent ! En effet, Eau & Rivières de Bretagne est citée dans ces chartes comme ayant participé à une concertation en juillet 2017. La réunion de juillet 2017, à laquelle la Chambre d'agriculture ne participait pas, ne concernait pas les chartes de riverains en question.

En plus d’être une mascarade, cette démarche se double d’un manque de respect de la santé du public, des riverains et des associations agréés de protection de la nature qui les représentent.

Eau & Rivières poursuivra la seule ambition compatible avec les exigences de santé publique, de protection de la nature et de l’eau : la sortie des pesticides de synthèse pour tous au plus tôt (et au plus tard d’ici 2025).

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