Le cap des 1000 fermes bio franchi dans le Finistère
Le Groupement des agriculteurs biologique et la Maison de la bio du Finistère célébraient, ce 25 mars, à l'exploitation de Jean-François et Olivier Glinec, le franchissement des 1000 fermes bio en Finistère. Un cap symbolique que nous tenons à célébrer mais qui n'est qu'une étape.
1000 fermes c'est bien, mais ce ne doit être qu'une étape et il faut accélérer le rythme. La surface concernée par ces conversions, (principalement en lait et légumes), est encore trop faible pour réellement avoir un impact sur la qualité de l’eau de nos rivières.
Plus il y aura de paysans respectant le cahier des charges bio, plus nos rivières retrouveront rapidement l’excellent état écologique
La bio est pour Eau et Rivières, la transition la plus aboutie de l'agro-écologie, celle qui rétablit la confiance avec le consommateur et assure un revenu à l’agriculteur. Notre association est convaincue depuis très longtemps que plus il y aura de paysans respectant le cahier des charges bio, plus nos rivières retrouveront rapidement l’excellent état écologique.
Les associations de protection de la nature ne sont pas les ennemis des agriculteurs bien au contraire, nous avons des intérêts communs. Il n'y a pas de gestion des milieux naturels, de biodiversité, de qualité d'eau,... sans de nombreuses fermes et de nombreux agriculteurs. C'est le soutien au modèle conventionnel qui fait disparaître les agriculteurs et pas l’inverse. A ceux qui nous disent « qu’il y a de la place pour tous » nous répondons que partout où la loi de la jungle domine, les plus faibles sont opprimés.
Pour une Bretagne 100% en bio
Il nous faut donc un message politique, sans ambiguïté, de soutien au développement de l’agriculture biologique. Cela passe par des réformes claires dans les priorités d’accès au foncier et une évolution du fonctionnement des Safer (comme réclamé par la cour des comptes). Cela passe aussi par des leviers économiques (Pac) et fiscaux discriminants. Le débat en cours à l’assemblée nationale, sur la création d’une taxe sur les engrais minéraux azotés dans la loi Climat (amendement portée par une député Finistérienne installée en Agriculture biologique ) sera à se sujet révélateur. Nous demandons également que l’agriculture biologique soit fortement encouragée à développer son activité sur les périmètres de protection de captage particulièrement en Finistère..
Eau et rivières de Bretagne soutien l’ambition du Groupement des agricultueurs biologiques (Gab) du Finistère et de la Maison de l'agriculture biologique d’une Bretagne 100 % en bio.
