L'environnement agressé
La dégradation de l’environnement en Bretagne résulte de l’application à grande échelle de politiques de développement non durable, et de l’incapacité des pouvoirs publics à assurer le respect de la législation environnementale. La reconquête de l’environnement - et notamment de la qualité des eaux - constitue dès lors aujourd'hui un enjeu majeur et prioritaire au plan régional, au regard de ses impacts social, sanitaire et économique. Les atteintes et impacts environnementaux concernent l’ensemble des milieux naturels : ils ont occasionné au cours de ces quarante dernières années une altération croissante et un déséquilibre grave de tous les milieux vivants:
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l’eau : si la pollution des eaux par les nitrates et les pesticides sont désormais bien connues, la contamination par le phosphore et les matières organiques constituent des phénomènes plus récents, sans préjudice d’autres formes émergentes de pollution. Cette pollution endémique des eaux bretonnes a valu à la France d’être condamnée par la Cour européenne de justice tant pour l’altération des eaux brutes potabilisables (C.J.C.E., 8 mars 2001, aff. C- 266/99) que pour la distribution d’eaux non potables car nitratées (C.J.C.E., 28 octobre 2004, aff. C- 505/03).
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les sols : déstructurés par l’agriculture chimique industrielle et les excédents de lisier, ils sont soumis à une réduction des teneurs en matières organiques ainsi qu’à l’aggravation des teneurs en métaux lourds et phosphores (cf. rapport du Conseil Scientifique Régional de l’Environnement « Gestion des sols et apports de déchets organiques en Bretagne – Janvier 2003 ») ;
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l’air : la concentration d’élevages hors sol génère sa contamination par des émissions de gaz, tels qu’ammoniac, protoxyde d’azote, et autres gaz à effet de serre (cf. Air Breizh « Plan Régional pour la Qualité de l’Air - janvier 2000 »).