"Peut-on se passer d'un aéroport optimisé à Notre Dame des Landes ? La réponse est oui. ¨Peut-on se passer d'eau de qualité ? La réponse est non". Le rapporteur public demande l'annulation des arrêtés autorisant les travaux au titre de la loi sur l'eau.

Trois arguments développés

- L'incompabibilité avec le SDAGE Loire-Bretagne, qui oblige à examiner les alternatives avérées avant de détruire 650 ha de zones humides. Or ici, la rénovation de l'aéroport Nantes atlantique est une alternative très crédible.
- Le non respect d'un principe fort de la Directive cadre européenne sur l'eau, celui de la non dégradation de l'existant.mis à mal par les impacts négatifs de salage des pistes (jusqu'à 27 tonnes par an !), de dégivrage des avions et de réchauffement de la température de l'eau.
- Et enfin l'incompatibilité avec le SAGE Vilaine, qui souligne la dégradation morphologique générale du bassin-versant et affirme que les nouvelles dégradations doivent être exceptionnelles et pas une règle...

En plus de 4 heures d'audience, le rapporteur a développé le même type d'argumentaire et demandé également l'annulation des autorisations de destruction des espèces protégées.

Le jugement est mis en délibéré au 14 novembre, mais quand on sait que 98 % des décisions suivent l'avis du rapporteur, il y a fort à parier que les pro-Notre-dame doivent faire la grimace

*France Nature Environnement, FNE Pays de la Loire, Bretagne Vivante / SEPNB, Coordination régionale LPO Pays de la Loire, Eau et Rivières de Bretagne, SOS Loire-Vivante / ERN-France.