Les mesures projetées ne permettront pas de réduire l'eutrophisaton

Le Conseil Général du Développement Durable vient de rendre le 16 mars dernier son avis sur les modifications projetées par le gouvernement sur le cinquième programme de lutte contre la pollution des eaux par les nitrates. Des modifications rendues indispensables après la condamnation de la France le 4 septembre 2014 par la cour européenne de justice, pour l'insuffisance de ses programmes d'action.

Un avis exprimé au titre de l'autorité environnementale qui, une fois de plus, est sévère pour le caractère timoré des nouvelles mesures : " les modifications apparaissent davantage motivées par la nécessité de répondre a minima aux attendus d’un arrêt de la Cour de justice de l'Union européenne que par l’ambition de restaurer les écosystèmes perturbés par l’excès d’azote" regrette l'autorité environnementale. Elle souligne " alors que ce programme d’actions nitrates devrait être un levier de mise en oeuvre de la directive cadre sur l’eau, visant à restaurer la qualité des écosystèmes, l’analyse privilégie un seuil de qualité chimique des eaux qui ne garantit pas l'absence d’eutrophisation".

Cet avis, consultatif, sera-t-il suivi d'effets ?

On peut en douter, puisque dans le même document, l'autorité environnementale relève que ses deux précédents avis de 2011 et 2013 n'ont fait l'objet d'aucune réponse des ministères, ni d'aucune prise en compte...

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