Non au projet d’élevage hors-sol et à l’extension du méthaniseur d’Arzal
Jusqu’au 15 octobre, une enquête publique est ouverte sur l'extension d'un atelier de vaches laitières et d'une installation de méthanisateur à Arzal (56). Ce projet est emblématique de notre lutte contre le développement de la méthanisation en Bretagne.
Le projet
Une demande d'autorisation environnementale relative à la régularisation administrative et à l'extension d'un atelier de vaches laitières et d'une installation de méthanisation à Arzal (56) a été déposée. Un projet un peu particulier car il a déjà été construit. En situation irrégulière, l’exploitant doit régulariser sa situation. La Préfecture a choisi de soumettre ce projet à enquête publique. Son choix est certainement motivé par le fait que le projet comprend plusieurs demandes administratives d’exploitation.
L’exploitation comptera à terme 540 bovins, deux unités de méthanisation et une retenue d’eau d’irrigation de 2,7 ha ! Une ferme usine contre laquelle Eau & Rivières se bat.
L’enquête publique
L’enquête publique est ouverte jusqu’au jeudi 15 octobre 2020 pour informer et permettre au public de donner son avis sur ce projet agricole.
Le dossier est lourd et complexe, il comporte plus de 1000 pages, mais, notre association s’est attelée à cette tâche ardue et fastidieuse. Ce vendredi 9 octobre, nous avons déposé notre contribution à l’enquête et rencontré le commissaire enquêteur, lors de sa permanence à Muzillac.
Pourquoi nous sommes contre ce « projet »
L’enquête publique est une opportunité que nous saisissons pour alerter les pouvoirs publics et les citoyens sur les impacts de la méthanisation sur notre environnement, les risques technologiques avérés et le manque d’information lié aux caractéristiques du digestat (déchets issus du procédé de méthanisation qui sont épandus sur les terres agricoles).
Notre association défend une agriculture qui emploie de nombreux paysans adoptant des pratiques agricole adaptées à notre environnement, et des savoir-faire qui permettent le développement la biodiversité, et n’entravent pas le fonctionnement des milieux écologiques.
Notre association soutient les fermes qui conservent le lien au sol, comme par exemple les systèmes herbagers : un cheptel adapté aux capacités des sols à les nourrir et à recevoir leurs déjections.
La retenue d’eau d’irrigation déjà construite est par ailleurs une construction qui ne fait qu’impacter notre réseau hydrographique. Pour préserver une eau de qualité, elle doit s’écouler le plus librement possible en préservant le réseaux de zones humides connectées aux cours d’eau. Dans le projet actuellement à l’étude, le plan d’eau a impliqué une destruction de zone humide compensée par une réhabilitation de zone humide déjà détruite par un remblai réalisé par l’agriculteur lui-même !
Téléchargez ici notre déposition