27 mai 2006 | Un radeau Roundoup's entre au musée
En 2011, le Musée des civilisations de l’Europe et de la Méditerranée (Musem) ouvre à Marseille. Il succède au Musée national des arts et traditions populaires qui était à Paris. L’écologie étant un des thèmes émergents de ce début du XXIe siècle, il collecte des objets et de la documentation témoignant des engagements militants (associatifs/politiques et individuels) qui sensibilisent et encouragent les individus aux pratiques écologiques.
Qui dit mobilisations sur l’eau, qu’elle soit de rivière ou de mer, on pense immédiatement à la Bretagne. Les animateurs du musée ont eu connaissance de la "manifestation pour l’eau, sur l’eau" intitulée « Elorn en fête », qui a vu le jour pour la première fois, le 27 mai 2006. Une "flottille pour une rade propre" remonte alors de la rade de Brest jusqu’à Landerneau où l’attendaient quelques radeaux qui, sur un ton humoristique, révélaient les inquiétudes de notre époque concernant la pollution par les lisiers et les pesticides.
Quelques mois plus tard, les responsables du musée de Marseille prennent contact avec les associations organisatrices, ce qui s’est traduit par le don d’un des radeaux, réalisé par Eau et Rivières de Bretagne, qui témoignera pour les générations futures des actions menées pour l’eau en Bretagne.
Mais l’histoire du radeau ne s’arrête pas là puisqu’au printemps 2017 on le retrouve exposé à Lyon au musée des Confluences dans une exposition temporaire intitulé Venenum. L’exposition décrit les différents rôles joués par le poison dans l’histoire et la culture, la science et les croyances, la médecine et la criminologie.
L’aventure de ce radeau nous raconte aussi à quel point quelques hommes et femmes soucieux de la protection de la vie sur la terre peuvent modestement contribuer à changer le monde et peut-être le rendre plus vivable.