Algues vertes | Il y a urgence à activer le levier réglementaire

01 juillet 2019
Algues vertes | Il y a urgence à activer le levier réglementaire

Dans les baies de Douarnenez, Fouesnant, Saint-Brieuc, le constat est partagé : les algues vertes sont de retour et en masse. Alors que l’été a commencé et que les baigneurs sont nombreux, le problème des marées vertes est loin d’être réglé. Eau et Rivières de Bretagne demande des mesures d’urgence et le fera savoir lors de la réunion sur la « directive nitrates », ce mercredi 3 juillet, à la Préfecture de Région.

 

Remontée des concentrations en nitrate dans les rivières bretonnes en 2018, reprise des fortes proliférations d’algues vertes en Bretagne en 2019 : Eau et Rivières de Bretagne demande à l’État de changer de trajectoire et de prendre des mesures réglementaires pour réduire rapidement le nitrate dans les eaux.

 

Dans un communiqué de janvier 2019, Eau et Rivières de Bretagne s’exprimait déjà ainsi : « Il n’est pas de programme volontaire efficace qui ne s’accompagne d’un volet réglementaire mis en place par l’Etat. De ce point de vue le dernier Programme d’Action Régional « nitrates » (PAR6), n’offre malheureusement pas d’outils permettant aux bassins versants Algues Vertes d’agir contre les tenants de l’immobilisme. La Région nous l’a dit il y a un an, « il n’y aura pas de PLAV3. Si nous échouons cette fois-ci, il faudra passer par du réglementaire ». C’était malheureusement déjà le discours de l’État en 2012. Avec un PAR6 imparfait, la Bretagne a raté une occasion de s’assurer d’être cette fois-ci dans le bon train ».


 

« Les objectifs ne sont pas assez ambitieux »


 

Alors que certains responsables administratifs et politiques fanfaronnent depuis quelques années que « la Bretagne est en train de gagner la bataille pour l’eau pure » ou que « la Bretagne est exemplaire en matière d’actions contre la pollution de l’eau », Eau et Rivières n’a cessé de marteler que la bataille contre les pollutions et contre les algues vertes est loin d’être gagnée, que les objectifs ne sont pas assez ambitieux et que tous les moyens ne sont pas mis en place (réglementation et contrôles, réduction des épandages de fertilisants, analyses de reliquats azotés dans les sols, projets économiques globaux de territoire, modification de cultures…).

 

L’État et la Région sont désormais au pied du mur. Eau et Rivières de Bretagne, qui agit pour l’eau depuis 50 ans, demande à être entendue d’urgence, et ceci avant que certains élus locaux et agriculteurs qui s’investissent contre les algues vertes ne baissent les bras, faute de soutien réglementaire.  

 

Illustration | Eau et Rivières de Bretagne demande au préfet des Côtes d’Armor de reprendre des mesures de limitation des épandages azotés sur le bassin versant de l’Ic

 

Le Préfet des Côtes d’Armor a décidé d’abroger le programme d’action sur l’Ic suite au retour de la conformité sur la réglementation « eau brute » pour l’eau de l’Ic (la rivière qui se jette dans la mer à Binic) trois années consécutives.

Si l’eau de l’Ic est sous le seuil des 50 mg/L, elle est bien loin d’avoir retrouvé une concentration en nitrates permettant d’influer positivement sur la réduction des marées vertes.Et ce alors que la baie de Saint-Brieuc est dans un état catastrophique concernant les algues vertes.


 

Les associations Eau et Rivières de Bretagne et De la source à la mer viennent d’écrire au Préfet afin de lui demander de reprendre des mesures réglementaires limitant les épandages d’azote sur le bassin versant de l’Ic comme cela lui est possible dans le cadre de la lutte contre les marées vertes.

 

 

 

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