Les associations qui suivent de près depuis 2011 la mise en oeuvre du Plan algues vertes, doté de 120 millions d'euros, ne décolèrent pas. Alors qu'en 2013, le Parc National Marin d'Iroise avait mis à jour l'impact sur le milieu des premières expérimentations de récolte d'algues vertes en baie de Douarnenez, l'Etat s'apprête à autoriser la société AGRIVAL, filiale de la SICA ST POL, à récolter « temporairement » des algues vertes sur les plages des baies de Lannion et St Brieuc. Cette décision, engagée dans l'opacité et l'ambiguïté et en dehors de toute concertation au sein du comité de suivi régional, prépare inéluctablement la mise en oeuvre d'une filière industrielle d'exploitation des algues vertes.

Pour manifester clairement leur mécontentement, les huit associations de protection de la nature ont quitté la réunion du comité de pilotage qui se tenait cet après-midi à Rennes après avoir lu une déclaration.

Cette décision, qui renforce l'idée que les algues vertes seraient une "ressource pérenne", va complètement à l'encontre des rapports d'évaluation des missions interministérielles qui préconisent de relever l'ambition de ces plans... pas de les saborder pour le plaisir de quelques industriels de la filière agro-alimentaire !
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