Atlas socioculturels | La première expérience sur le Bélon

31 juillet 2023
Atlas socioculturels | La première expérience sur le Bélon

Le Bélon, rivière de 26 km du Sud Finistère, est la rivière choisie pour porter le premier atlas socioculturel d'une rivière bretonne. Découvrez ce projet unique et innovant, porté par Eau & Rivières et ses nombreux partenaires.

 

Depuis 2020, Eau & Rivières de Bretagne et ses multiples partenaires réfléchissent à la question culturelle comme medium pour reconnecter l'homme à la nature, pour que chacun se saisisse des enjeux de son milieu et soit encouragé à porter l'avenir de son milieu de vie. Suite à des échanges entre Eau & Rivières de Bretagne et la Région Bretagne, nous avons choisi le Bélon comme territoire d'expérimentation. Entre 2021 et 2022, nous avons développé l'expérience d'atlas culturel sur cette rivière du sud Finistère, pour dresser le portrait d'une rivière comme chacun la voit, la vit et la rencontre. Objectif : décrire la rivière de manière vivante, mettre des mots sur l'attachement des habitants au Bélon, faire vivre la rivière à travers les liens qu'on entretient avec elle.

 

Découvrez ici le site dédié à l'atlas du Bélon.

 

 

Un ancrage local et un volontarisme politique fort

D’emblée la communauté de communes est intéressée.Ce projet répond aux enjeux qu’elle porte à travers le Pays d’art  et d’histoire, un label du ministère de la Culture attribué aux territoires qui s’engagent dans une politique d’animation et de valorisation de leurs patrimoines.

S’associent également à l’équipe locale Ti ar vro bro Kemperle, une entente de pays qui fédère les associations culturelles et linguistiques. Rivières et bocage, association membre d’Eau & Rivières.

 

Nous sommes en mai 2021 et nous allons commencer à rendre visible les attachements des habitants à leurs fleuves.Nous souhaitons les valoriser à travers un site internet collaboratif, où pourront être mis en ligne les collectages, les œuvres, les inventaires… Et nous souhaitons aussi produire un livre, un support papier autour de cet atlas. Nous aimerions enfin que l’atlas que nous allons produire soit joint à l’état des lieux très technique du Sage – Schéma d’aménagement et de gestion des eaux – pour parler autrement de la rivière dans un document de gestion. Nous invitons donc les habitants à nous rejoindre lors de causeries.

 

Les causeries

Les causeries ce sont des temps organisés pour faire témoigner les habitants, en groupe…

Nous demandons aux participants de venir avec un objet, une idée, un souvenir en lien avec la rivière et de nous raconter. Parfois les témoignages sont très poignants. Un jeune technicien rivière, par exemple, nous a fait part de sa très grande émotion de voir le fleuve qui s’enlisait et de sa difficulté à entretenir les berges. Les gens se livrent assez facilement.

 

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Dans un second temps, sur une carte, nous demandons aux participants de nous signaler tout ce qui aurait de l’intérêt pour l’atlas : patrimoine bâti, point où la continuité écologique n’est plus assurée, légende… Et sur une dernière carte, nous leur demandons de tracer des circuits pour découvrir la rivière. Ces causeries révèlent que toute la partie amont du Belon est peu connue.

 

Les traversées et cartoparties

Nous décidons donc d’aller la découvrir. C’est le début des traversées à pied, en kayak, à vélo, en paddle. Chaque balade est organisée avec une association locale. Nous proposons aussi des expériences. Suite à un témoignage que nous avons enregistré, sur la qualité sonore de la rivière, nous installons deux sonneurs sur chaque rive et ils se répondent en musique.

 

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Ces balades sont le prétexte pour consigner les souvenirs, à travers ce que nous appelons les cartoparties. Les randonneurs, avec leurs téléphones, saisissent ce qui les marquent et nous transmettent ensuite leurs données. Une odeur, une couleur, un souvenir, une photo : tout est recensé sur notre carte collaborative.

 

L'apport des artistes

Tout au long de ces rencontres, nous avons été suivis par deux artistes. Alexis Fichet, auteur et Sylvain Gouraud, photographe.

Ce dernier a choisi de rendre part de la partie visible et invisible du fleuve, à la manière d’un homme poisson. Il en sort des photographies monumentales, très hautes… qui sont exposées dans divers lieux autour du Belon (chapelles, médiathèques).

L’auteur pour sa part, a décidé de rendre compte de ce qu’il avait entendu à travers des fables, qui ont été traduites en breton et été éditées.

 

Découvrez ici les oeuvres réalisées dans le cadre de l'atlas du Bélon.

 

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