Station d’épuration | Le mépris de l’agglo pour les contributeurs
Courant de l’été, sur le site des consultations publiques du Ministère de la transition écologique et solidaire, était ouverte une consultation ayant pour objet une dérogation ministérielle à la loi littoral pour la station d’épuration de la commune de Saint-Michel-en-Grèves.
En effet, situé à moins de 100m du littoral, cette station nécessitait des travaux. La consultation portait uniquement sur cette dérogation et ne présentait que très succinctement les travaux de restructuration de la station
Eau & Rivières, comme d’autres citoyens, a souhaité donner son avis à l’occasion de cette consultation rappelant un certain nombre d’éléments :
- une période de consultation peu propice à la participation du public,
- une nécessité de mise au norme pour cette station située sur une baie victimes des marées vertes,
- un manque d’anticipation des effets du dérèglement climatique,
- une absence de données quand à une planification de travaux sur le réseau afin de limiter les intrusions d’eau de nappes,
- un défaut d’information quand à la destination des boues issues de la station et leur traitement
- un manque de données et simulation en matière accoustique (nuisances sonores).
Et après la consultation?
Comme toujours lors de consultation, le contributeur n’est pas directement informé de la réponse du porteur de projet aux questions soulevées, ni de la parution de la synthèse faite par l’administration de ces écrits. Il faut exercer une veille active permanente pour avoir accès à ces informations (aucune notification de parution).
Sans grande surprise, le porteur de projet, ici Lannion-Trégor Communauté, explique dans sa réponse le bien-fondé de sa demande, que des études plus poussées seront réalisées sur les points qui le nécessitent et que le reste est déjà présenté dans les documents d’autres procédures-liées. Les contributeurs n’ont qu’à poser leurs questions au bon endroit !
Le dédale administratif
Une gageure quand la majorité de la population ne maîtrise pas toutes ces procédures et encore plus quand cela nécessite une veille active sur différents sites internets. Une fois ces obstacles passés, le contributeur est renvoyé à son ignorance avec des réponses d’un porteur de projets quasi-méprisantes. Lui sait, pas le citoyen. Ne serait-ce pas une forme d'arrogance ?
Il n’est pas surprenant alors que le peu de citoyens prêt à répondre aux consultations et autres enquêtes publiques, finissent par ne plus le faire ayant le sentiment de ne pas être écouté et de perdre leur temps.
On espère mieux de ceux qui se disent nos élus et se gargarisent de concertation ou participation républicaine.
Voir la consultation sur le site du Ministère de la transition écologique et solidaire
Voir la réponse de Lannion-Trégor Communauté