Algues vertes | Il y a 40 ans, Eau & Rivières interpellait déjà les pouvoirs publics

17 juillet 2020
Algues vertes | Il y a 40 ans, Eau & Rivières interpellait déjà les pouvoirs publics

Rammassage d'algues vertes à Plestin-les-Grèves en 1982.

 

Les algues vertes envahissent toujours nos plages. Le phénomène n’est pas nouveau. Il y a quarante ans tout juste, Eau et Rivières de Bretagne interpellait déjà les pouvoirs publics.

 

« Algues vertes : sans véritable politique de l’eau, il faudra s’en accommoder. » C’est par cette phrase, lancée le 5 août 1980 que l’APPSB, devenue Eau et Rivières de Bretagne, alertait les pouvoirs publics.

 

Dès le début des années 1970, certaines plages sont envahies par les algues vertes. Mais la prise de conscience de ce phénomène écologique ne se fait véritablement qu’à la fin de la décennie.

 

Les causes du phénomène sont alors incertaines. La première étude relative au problème des algues vertes est publiée en 1977. Certains scientifiques pointent du doigt l’apport de sels nutritifs issus des stations d’épuration dans le milieu marin. Très vite, c’est l’excès de nitrates dans l’eau qui est mis en cause.

 

 

Lorsque la rivière est menacée, c’est tout le littoral qui l'est

 

Très tôt, les militants de l’APPSB – l’association pour la protection et la promotion des salmonidés en Bretagne – s’inquiètent du phénomène. Le 5 août 1980, ils tirent publiquement la sonnette d’alarme. Le message est relayé par Ouest-France.

 

sans véritable politique de l'eau, il faudra s'accomoder des algues vertes article Ouest France Saint Brieuc 5 août 1980.png

 

Il ne suffit pas de combattre les effets, combattons aussi les causes

 

Jean-Claude Pierre, président de l’APSSB, est cité : : « La vie du littoral commence à la source. Lorsque la rivière set menacée, c’est tout le littoral qui l'est. » Ainsi que la santé des Bretons. Dans de nombreux rapports, l’association indique que l’eau n’est plus potable dans certains secteurs. Les analyses démontrent que l'eau contient 200 milligrammes de nitrate par litre alors que le taux toléré par l'Organisation mondiale de la Santé est de 44 milligrammes par litre.

 

Sur le littoral, les algues sont ramassées par certaines municipalités. Ce qui fait dire à Jean-Claude Pierre : « Il ne suffit pas de combattre les effets, combattons aussi les causes. Ne pratiquons pas la politique de l'autruche. Le marée verte est là et, tant que l'on n'adoptera pas une véritable politique de l’eau, il faudra s’en accommoder. »

 

Lire ici l’article complet du 5 août 1980

 

A quand une véritable politique pour éradiquer le phénomène ?

Un an plus tard, le ministre de l’Environnement de l’époque, Michel Crepeau, se rend à Saint-Michel-en-Grève, pour constater l’ampleur des dégâts. Au fil des décennies, nombre de ministres ont défilé sur les plages souillées mais, malgré l’argent public engagé, malgré la bataille menée par notre association, l’invasion continue chaque été.

La phrase lancée il y a quarante ans est malheureusement toujours d’actualité !

 

 

Ressources et archives

La saga des marées vertes détaillée par Eau et Rivières de Bretagne

Comprendre le phénomène des marées vertes

 

Au début des années 80, la presse se saisit du phénomène qui fait fuir les touristes et pénalise l’économie locale. En témoigne ce reportage de la télévision publique en 1982. Où ça ? A Plestin-les-Grèves bien sûr.

 

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