Les huîtres ont la gastro : aux élus locaux d'agir

06 janvier 2020
Les huîtres ont la gastro : aux élus locaux d'agir

L'équation est connue : épidémie de gastro + pluie + stations d'épurations qui saturent = coquillages malades. Pourtant, les solutions existent. Aux élus de les appliquer.

 

La rivière de Crac’h (56), fermée en mars 2016 ; la baie de Paimpol (22), en février 2016 et janvier 2018 ; l’estuaire de l’Aber Wrac’h (29), en février 2019 ; la baie de Quiberon et la rivière d’Auray (56), en décembre 2019, et maintenant la baie du Mont Saint-Michel (35) en janvier 2020.

 

Le scénario est toujours le même : une épidémie de gastroentérite humaine sévit sur un territoire, de fortes pluies apportent beaucoup d’eau dans les réseaux, dont une partie arrive dans les stations d’épuration qui saturent et ne peuvent plus traiter les eaux usées humaines chargées de ces norovirus humains.

 

 

Les norovirus voyagent jusqu’aux coquillages

 

Et quand il pleut fortement, les rivières apportent de très loin ces norovirus qui se déversent sur le littoral et infectent les coquillages filtreurs, comme les huîtres. La montée de débit et l’augmentation de vitesse du courant des rivières apportent très rapidement ces norovirus au littoral, qui peuvent venir de plusieurs dizaines de kilomètres à l’intérieur des terres.

 

Le chargement des rivières en matières en suspension permet aux microbes de survivre plus longtemps. C’est donc tout un bassin versant qu’il faut prendre en compte pour chercher l’origine de ces pollutions microbiologiques par temps de pluie et de traiter les problèmes.

 

 

Les solutions préconisées par Eau et Rivières de Bretagne

 

Comme traitements possibles à envisager :

  • bien séparer les réseaux des eaux pluviales et des eaux usées humaines,

  • réparer les réseaux défaillants,

  • dimensionner les postes de refoulement et les stations d’épuration,

  • prévoir de meilleurs traitements de ces apports microbiens importants en période d’épidémie.

 

Les élus locaux sont responsables des eaux pluviales et de l’assainissement. Les conchyliculteurs ont raison de leur demander des comptes. Et ces élus ne doivent pas agir seuls, ils doivent agir par l’intermédiaire des communautés de communes à l’échelle de bassins versants dans le cadre des Schémas d’aménagement et de gestion des eaux (Sage).

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