Notre Dame des Landes : on a tous une bonne raison de dire NON

11 juillet 2016
 Notre Dame des Landes : on a tous une bonne raison de dire NON

À moins de deux semaines de la consultation, les associations de protection de la nature dressent une liste (non exhaustive) des bonnes raisons de dire NON au transfert sur l’aéroport de Notre Dame des Landes. Eau & Rivières s'est particulièrement mobilisée sur les volet "eau" et "zones humides" de ce dossier, notamment lors de l'enquête publique de 2012 (lien ) puis, plus récemment devant le Tribunal administratif (lien actu 2015)

731 hectares de zones humides et de bocage promis à la destruction, surface qui s’élèverait à plusieurs milliers d’hectares avec les infrastructures de desserte prévues à moyen et long terme (tram-train, LGV…). Il n'est plus utile de rappeler l'intérêt des zones humides pour le cycle de l'eau et pour la biodiversité, elles sont d'ailleurs protégées par le Code de l’environnement, la Directive cadre sur l’eau, le schéma directeur d’aménagement et de gestion de l’eau du bassin Loire-Bretagne... Leur protection est la règle, leur destruction constitue une dérogation à cette règle et cette éventuelle destruction doit à la fois être justifiée par l'absence d’alternatives. Partant du principe que d'alternative il n'y en avait pas (sic), les porteurs de projet prévoient une méthode de compensation qui n'a jamais été éprouvée sur le terrain, ce qu’a d'ailleurs regretté le collège d'experts scientifiques mandaté par la préfecture en 2013. Un point de vue partagé par le Conseil National de Protection de la Nature (CNPN) et bien sûr par Eau & Rivières de Bretagne qui, avec cinq autres associations, a introduit un recours contre l'arrêté qui autorise cette destruction de zones humides et leur compensation hypothétique.

Sur le site de Notre-Dame-des-Landes, plus de 146 espèces protégées se côtoient. Seules 4 d'entre elles seraient concernées par des mesures « d'accompagnement » : le Fluteau nageant, le Triton crêté, le Triton marbré et le Campagnol amphibie, les autres sont vouées à disparaître ! Le travail de terrain minutieux des Naturalistes en lutte a permis de découvrir de nouvelles espèces, preuve de la richesse du lieu et démontre les faiblesses de l'inventaire initial. Après enquête, la Commission européenne a d'ailleurs estimé que la France avait violé le droit de l’Union Européenne et l’a mise en demeure de régulariser sa situation : la France doit effectuer une évaluation de l’impact environnemental global du projet d’aéroport et des projets qui y sont liés (routes, tram-train, liaison ferroviaire, éventuel pont sur la Loire…). Un nouveau contentieux pourrait donc amener la France devant la Cour de Justice de l’Union Européenne…

12 raisons de dire NON

 

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