Marais du Trévelo : un niveau d’eau idéal ? [29/09/2017]
Vendredi 29 septembre, entre les gouttes, le chargé de mission biodiversité de l’Insitution d’Aménagement de la Vilaine nous a présenté les difficultés à trouver le niveau d’eau idéal dans les marais.
Entre niveau d’eau minimum pour assurer un milieu écologique satisfaisant pour la reproduction des brochets, niveau d’eau maximum pour permettre aux agriculteurs de mettre en pâturage les troupeaux, rien n’est plus complexe...et ce d’autant plus que les marais sont maintenus en eau par des systèmes de vannes et de pompes pour permettre l’activité de production d’eau potable en aval au niveau du barrage d’Arzal. Ici encore, les intérêts s’entrechoquent entre production d’eau potable en période d’étiage et navigation. Cet été, en pleine période touristique, le barrage a du fermer l’écluse pendant 36 jours empêchant la navigation pour produire suffisamment d’eau potable pour ses usagers. Cette année, les débits sont très faibles et sont tombés pour la Vilaine à 10 m³ / s...ce qui est vraiment très très faible.
Le Trévelo est une rivière de classe 1 qui peut accueillir des salmonidés, des anguilles, des lamproies, espèces aquatiques protégées. Ce cours d’eau présente donc un fort enjeu de biodiversité et ses marais, en tant que zone humide, présentent également un fort enjeu écologique et de diversité biologique.
Les marais sont un milieu écologique d’une grande richesse qu’Eau & Rivières de Bretagne a à coeur de protéger et de connaître : et oui, les zones humides restent sensibles et d’une grande richesse d’un point de vue du fonctionnement écosystémique :
- elles épurent gratuitement l’eau qui ruisselle,
- elles dégradent la matière, tel que les nitrates en excédent. Enfin jusqu’à un certain volume, au-delà duquel, elles saturent et le milieu s’enrichit, il s’eutrophise, comme on dit,
- elles stockent l’eau en période de crue et la restitue en période de séchersse (le fameux rôle d’éponge géante).
Les marais du Trévelo sont gérés par tout un système de vannes et de douves : ce sont 195 ouvrages installés sur le réseau primaires, ce qui, mit bout à bout, représente 22 km d’ouvrages !
Un après-midi fort enrichissant, c’est toujours plus marquant de ce rendre compte sur le terrain des enjeux qui mènent aux décisions...pas toujours faciles, ni évidentes à prendre.