Entretien d’Eau & Rivières avec le Député J. Pahun à Auray [08/01/2018]
Les permis miniers restent un combat pour Eau & Rivières de Bretagne. Les permis attribués pour une première phase de recherche à Variscan sur les périmètres de Silfiac, Merléac et Loc Envel sont toujours en vigueur malgré le soulèvement populaire local. Les associations locales, fortes de plusieurs centaines d’adhérents et de sympathisants maintiennent la vigie. Un grand merci à Douar Di Doul, NPCB, Attention mines ! et à Vigil’Oust.
Le territoire breton est convoité pour les quelques richesses minières qu’il renferme, mais cette richesse pose la cruciale question de la disponibilité de l’or bleu… Les périmètres des permis miniers touchent l’amont des bassins versants du Scorff et du Blavet, principales sources d’approvisionnement en eau potable du Morbihan.
Jimmy Pahun, le député de la 2e circonscription du Morbihan, a reçu Eau & Rivières de Bretagne, ce matin du 08 janvier 2018. Cette heure d’échanges nous a permis d’exposer nos préoccupations pour notre territoire liées à ces projets industriels miniers. Malgré les réflexions sur la réforme du code minier qui ont eu lieu lors du précédent gouvernement, il semble que ce sujet ne soit pas inscrit dans le calendrier gouvernemental du 1er semestre 2018. Or, pour nous l’urgence demeure. La réouverture de mines en Bretagne est une erreur de scénario. La pollution des eaux qui en découlerait serait catastrophique pour nos populations et les milieux aquatiques. Sans compter le fait que notre ressource en eau n’est pas intarissable. En effet, dépendants des eaux de surface, les usagers doivent se partager une ressource précieuse. Le partage de l’eau reste épineux entre tous les besoins à satisfaire comprenant l’agriculture, l’agro-industrie, les particuliers et le tourisme (pour ne prendre en compte que les plus gros besoins).
Néanmoins, s’opposer aux projets miniers en Bretagne, ne signifie pas pour nous de polluer ailleurs, notamment dans les pays où les normes environnementales sont peu exigeantes et peu protectrices des populations et des milieux. Conscients des besoins en électro-ménager, téléphonie...nous cherchons à sensibiliser nos élus sur une autre opportunité industrielle : celle du recyclage, de la valorisation et du réemploi de nos matières en circulation. Il faut mettre le « paquet » sur la recherche en matériaux de substitution et en procédés de recyclage de ces matières précieuses. Cet aspect est également notre argument « bonne nouvelle » confié à nos élus qui, légitimement, se préoccupent de l’emploi et de l’économie en premier lieu.
Notre demande : travailler ensemble sur les travaux législatifs à venir en matière de permis miniers pour nous permettre de contribuer en temps utiles par l’apport de nos réflexions et argumentations. En échange, nous attendons que la position contre ces projets miniers soit fermement défendue dans l’hémicycle.