Ifremer et FNE, un accord cadre pour une pratique scientifique en prise avec la société civile
Bretagne Vivante, Eau & Rivières de Bretagne, Al Lark, Des Requins et Des Hommes et FNE-Bretagne se sont jointes à cet événement d’ouverture pour marquer notre lien fédéral.
Une signature après une visite ciblée
La signature a eu lieu après une visite du département de Géoscience qui étudie les océans dans leurs profondeurs (à partir de 200 mètres de fond, là où la lumière ne pénètre plus), une présentation du bassin hydrodynamique permettant de réaliser des tests au 1/50e du comportement des structures, notamment des équipements d’énergies marines renouvelables et un échange très intéressant sur la fonction d’appui aux politiques publiques qu’exerce l’Ifremer.
Exploration des grands fonds, énergies marines renouvelables et appui aux politiques publiques
Ces trois sujets de visites sont emblématiques des travaux sur lesquels nos associations sont activement partenaires et en dialogues avec les institutions :
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les grands fonds : des écosystèmes au coeur de la science et d’une richesse extra-ordinaire dont les potentiels d’exploitation sont absolument à contraindre au principe de précaution. L’exploitation de ces grands ne peut être durable. Quand on aura extrait les richesses, il n’y en aura plus.
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Les énergies marines renouvelables, bien que sur le principe appréciées de nos associations, elles ne peuvent se développer sans évaluation environnementale adéquate.
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L’appui aux politiques publiques est nécessaires et fortement attendu par nos associations, bien que comme le souligne le directeur de l’Ifremer, cette mission ne doit pas se faire au détriment de la recherche de l’institut, sa fonction initiale.
Des liens qui se nouent pour le bien commun
L’Ifremer entend revisiter sa pratique scientifique et technique pour être plus que jamais un acteur en prise avec la société. Cette ouverture s’inscrit dans une trajectoire très appréciée de nos associations qui sont aussi membres du comité des parties prenantes. Nous y sommes représentées par notre Vice-président, Jean-Yves Piriou.
La société civile ne remplace pas la communauté scientifique, mais elle est une force vive imparable pour attirer l’attention et le regard sur des sujets auxquels les scientifiques ne prêtent peut-être pas garde. Elle est indispensable à la communauté scientifique parce qu’elle agit dans l’intérêt général, de façon dépourvue d’intérêt économique. Nos associations sont la voie des biens communs : eau, biodiversité, océans, climat...
La recherche océanique, une chance inouïe pour notre humanité
Les chercheurs de l’Ifremer sont présents sur toutes les façades maritimes de l’hexagone et des outremers, ses laboratoires sont
implantés sur une vingtaine de sites dans les trois grands océans : l’océan Indien, l’Atlantique et le Pacifique. Pour le compte de l’Etat, il opère la Flotte océanographique française au bénéfice de la communauté scientifique nationale. Il conçoit ses propres engins et équipements de pointe pour explorer et observer l’océan, du littoral au grand large et des abysses à l’interface avec l’atmosphère. Cette présence scientifique est énorme, l’espace maritime français est le 2e au monde, une chance incroyable pour notre recherche dont il faut judicieusement tirer parti : être exemplaire dans l’exercice de notre responsabilité environnementale.
Cet accord cadre signé le 02 juin dernier reste un cadre et donc, il permet à chacune des parties de conserver l’entière liberté de ses positions tout en garantissant un climat de confiance. A noter que l’indépendance est garantie par le fait que l’accord cadre ne donne lieu à aucune modalité financière.
Demain, mercredi 08 juin, c’est la journée de l’Océan, une journée de célébration pour nous dire que nous sommes à l’océan, que nous lui devons la vie et que cela prime toute considération économique.