Des risques sanitaires évidents
Les cyanobactéries produisent des toxines à l’intérieur de leur cellule. A leur mort, naturelle ou par algicide, les toxines sont libérées dans l’eau.
Il existe 3 groupes de cyanotoxines :
- Hépatotoxines : elles sont impliquées dans de nombreux cas d’intoxication humaine et animal. Les plus connues sont les microcystines.
- Neurotoxines : ce sont des toxines alcaloïdes pouvant entraîner des effets néfastes pour le système nerveux.
- Dermatotoxines : elles provoquent des irritations.
La consommation d’aliments
Les microcystines peuvent se concentrer dans le zooplancton qui est lui-même au début de la chaîne alimentaire. Elles sont donc susceptibles d’être présentes dans le poisson.
La consommation d’eau potable
Les hépatotoxines peuvent avoir une toxicité aiguë (ingestion ponctuelle en quantité important ou chronique due à l’ingestion régulière de faible quantité).
Les principaux effets peuvent être :
- Décès en cas d’empoisonnement : aucun cas humain n’a été relevé mais l’utilisation d’une eau contaminée au Brésil aurait causé la mort de 50 personnes.
- Diarrhées, gastro-entérites, pneumonies, douleurs articulaires, maux de gorges et de tête, ainsi que des lésions hépatiques.
- Apparition de cancer du foie : des études menées sur des rats et des souris ont montré que la microcystine est un puissant agent de promotion tumorale.
La microcystine LR est recherchée dans les eaux de consommation. Les eaux distribuées doivent respecter la limite de qualité fixée à 1µg/l.
La pratique d’activité nautique ou de baignade
Lors de baignades ou d’activités nautiques, les cyanobactéries sont en contact avec la peau. Elles peuvent provoquer des conjonctivites, des irritations de la gorge et des oreilles, des maux de tête, des diarrhées, de la fatigue et des vertiges.